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La préservation de la biodiversité



Pour avoir un aperçu de la biodiversité malgache, venez voir la page Maroantsetra où la dernière partie est consacrée à la faune et flore.
La biodiversité est l'ensemble des êtres vivants : faune et flore. La biodiversité fait partie d'écosystèmes. Un écosystème englobe les animaux et plantes ainsi que le milieu. Tous ces éléments sont liés et ont besoin des uns et des autres pour exister.
L'être humain est un élément qui a autant besoin de la faune, de la flore, des minéraux et des écosystèmes.
Pourquoi associer la biodiversité et Madagascar ?
Tout simplement car l'un et l'autre sont inséparable. Madagascar est l'un des hot spot de la biodiversité ; c'est-à-dire là où la biodiversité est d'une remarquable richesse.
67 % des oiseaux, 87% des mammifères, 93 % des reptiles et 99 % des amphibiens malgaches sont endémiques ! (selon EAZA, association de zoo européens)
Une espèce est endémique quand elle n'existe nulle part ailleurs.
Pourquoi Madagascar est si riche en espèces ?
Madagascar a plein de milieux, de climats différents qui permettent à la vie de se développer sous toute cette forme. Etant une île, beaucoup d'espèces n'existent qu'a cet endroit, certains comme les lémuriens, préservaient de prédateurs ou d'autres espèces comme le singe, qui rentrent en concurence.
Quels sont les dangers ?
La déforestation et le tavy
Les dangers sont nombreux. Le plus important est la déforestation. Il y a de nombreuses causes : le tavy, c'est-à-dire coutume traditionnelle qui est synonyme de culture sur brûlis. Des individus brûlent la forêt pour s'accaparer un territoire et en faire un espace agricole. Les difficultés économiques poussent encore aujourd'hui à faire le tavy. Il faut donc permettre aux individus de pouvoir vivre convenablement et sensibiliser sur les méfaits du tavy. Le tavy est souvent une riziculture temporaire de 2 à 4 ans. Lorsque le sol est amoindri en ressource, le paysan recommence un peu plus loin, laissant cet espace devenu stérile, sans replanter.
S'éloigner de tout dans la forêt
Certaines personnes, ayant peu de moyens, décident d'aller vivre en forêt là où il n'y a ni impôts, ni propriété apparente. La forêt appartient en réalité à l'Etat, mais celui-ci fait peu pour ces personnes qui donc s'approprient ces terres.
La coupe illégale de bois précieux
L'un des autres grands problèmes est la coupe illégale de bois précieux. Le bois de rose est de plus en plus coupé. Certains stocks sont autorisés à être dissout et dans l'ombre de ceux-ci, beaucoup d'autres bois de rose sont coupés.
De plus, beaucoup d'autres bois précieux, comme l'ébène, le pallisandre et l'intsia sont soumis à des permis de coupe. Actuellement l'intsia peut être coupé, mais cela peut changer selon des quotas. Ces bois précieux et rares sont appréciés pour leur qualité en menuiserie et leur beauté. Leur croissance est lente et peu de replantations sont effectuées : soit par négligence, soit par la difficulté de certaines espèces à replanter.
C'est dans la forêt tropicale, humide et dense qui constitue les plus riches hot spot de la planète. Madagascar n'échappe pas à ce constat. Il ne reste plus que 8% de la forêt à Madagascar, majoritairement concentré au long de la côte est. Chaque année, la forêt réduit d'un demi point.
ET APRES ?
Si nous sommes un peu sarcastique, nous pourrions nous dire que c'est bien dommage de perdre des centaines d'espèces, mais de France ou d'ailleurs, ça ne change pas grand chose à notre vie.
Et bien c'est faux !
En plus de détruire le patrimoine planètaire que nous devons protéger car nous sommes la cause de sa destruction par nos activités, nous ne sommes rien sans lieu comme la forêt primaire malgache.
La biodiversité s'est toujours adaptée au changement climatique tout au long de la longue histoire de la Terre. A la survenance de maladies sur nos récoltes qui deviennent de plus en plus des récoltes d'espèces standardisés (pensez au maïs qui a toujours été standardisé par l'homme et qui à l'heure actuelle l'est encore plus du au monopole d'une entreprise de l'agroalimentaire.) Ces grandes exploitations enlèvent la richesse de la biodiversité d'espèces, de variétés qui permettent en cas de fléau, d'avoir d'autres variétés qui puissent prendre le relais.
Voici la première raison centrée sur le bien être des hommes.
Et nos médicaments ?
Huilles essentielles, aromatéhrapie, phytotérapie, etc sont des méthodes qui permettent seules ou en complément de soigner des maladies.
Nous avons le réflexe de nous soigner grâce à des médicaments et nous oublions que les molécules qui les composent proviennent de la nature. Elles proviennent des plantes à parfum, aromatiques et médicinales : les PPAM.
Madagascar est un réservoir de PPAM, peu connues ou inconnues jusqu'alors. De nombreux botanistes du monde entier vont à Madagascar pour répertorier ces plantes.
Laissons la forêt diminuée encore et encore serait perdre de futures médicaments !
Et voici la troisième raison
La déforestation entraîne le rejet de CO2 des arbres qui lacontenaient jusqu'alors. Arrêter cela n'est pas juste donc permettre de stocker un peu de CO2, mais d'empêcher d'augmenter les dégats. La forêt équatoriale est la forêt qui emmagazine le plus de CO2, bien plus que les forêts de climat tempéré. Arrêter le destruction et reboiser est un élément important contre ce que l'on appelle le réchauffement climatique qui est en faite une dérégulation produite par les activités humaines qui augmente exponentiellement les changements naturels.
Cette dérégulation entraîne l'augmentation du niveau d'eau et donc la submertion de terres. Les premiers touchés ne sont pas les premiers en cause mais bien des pays que l'on dit émergeants. De plus es catastrophes naturelles vont augmenter en nombre et en intensité, tels que les cyclônes. Le réchauffement global pourrait conduir au refroidissement de certaines zones ; la France est au même niveau que le Canada et pourtant bénéficie d'un climat tempéré. Nous pouvons remercier le golf stream pour adoucir le climat. La dérégulation climatiquepourrait entrainer une perte de ses effets et donc le climat doux pourrait faire place à un climat bien plus froid. Les pluies acides, la désertification, la raréfication de l'eau douce (qui aujourd'hui ne constitue déjà que 3%) sont encore de nombreuses conséquences du réchauffement climatique.
C'est pour toutes ces raisons qu'il faut préserver la biodiversité. Plus tard, j'indiquerai des pistes de réflexions que je laisserai à chacun d'y réflechir, rechercher plus amplement. Je mettrais ici plus tard des informations sur des espèces emblématiques et endémqiues de Madagascar.