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A la découverte de Madagascar
Du vingt neuf avril au premier juillet deux mille quatorze, je vais pouvoir parcourir Madagascar. Ce projet de l'association est le fruit du travail de membres de l'association, de toutes les personnes qui y participent ; en France, à Madagascar et ailleurs. Cette page, au coeur de ce site, est pour les enfants de l'école Saint Henri et ceux du collège Saint Paul de la commune de Sandradahy, ainsi que les autres élèves, professeurs et autres rencontres.
Grâce à eux, l'association a un sens et avance.
Merci.
PAGE EN CONSTRUCTION

Les étapes
Antananarivo dite Tana, est la capitale de Madagascar. Elle se situe au centre de Madagascar sur les hautes terres.
Antananarivo signifie l'armée des 1000. Le premier roi à s'installer ici vient avec une armée de 1000 hommes sur ces douze collines. Ce roi se maria aux 12 héritières des 12 collines et unifie Antananarivo. Tana a une structure intéressante ; entre les 12 collines se trouvent des rizières. La ville a une grande étendue.Je n'ai malheureusement pas beaucoup de photos de ces rues avec ces mille et une échoppes, de son marché aux fruits et légumes aux milles et une couleurs, de son parc zoologique et botanique aux milles et une espèces de faunes et flores et surplombant la ville, le magnifique palais ( Rove) de la reine. Une des cartes SD ne fonctionne plus correctement ; elle efface au fur et à mesure les photos.
Cette commune rurale se situe près d'Antsirabe, sur les hautes terres, à 270 km de Tana.Ici, il n'y a ni électricité, ni eau courante. C'est un véritable problème pour le centre hospitalier : il ne peut y avoir d'appareil d'échographie sans électricité stable. J'en parlerai plus longtemps dans un article destiné à expliquer le prochain projet que je vais participer dans l'association, après l'amélioration de celui de sensibilisation. Ce projet constituera à améliorer la qualité du matériels à disposition de ce centre hospitalier. Pour l'instant, seulement la récolte d'informations a été prise.
Carnet de voyage
Afin de permettre à la classe de CM2 de l'école Saint Henri de me suivre dans cette aventure, voici mon carnet de voyage. N'ayant pas fréquemment un accès internet et parfois pas d'électricité et un emploi du temps assez chargé, je fais de mon mieux pour actualiser cette page et m'excuse pour le retard.
MAROANSETRA
Je suis restée un mois Maroansetra, qui par de nombreux botanistes est considérée comme un trésor naturel. Malheureusement, l'homme l'oublie parfois. J'ai travaillé avec l'ONG Antongil Conservation qui m'a fait découvrir beaucoup. J'espère pouvoir retravailler avec eux à l'avenir et transmettre au mieux ce que j'ai vécu dans ce haut lieu de la biodiversité.
Le Mardi 29 avril 2014
Départ de Paris à 20 : 45 En route pour l'aventure !
Le Mercredi 30 avril 2014
Arrivée à l'aéroport d'Antananarivo : Ivato,
à une vingtaine de kilomètres d'Antananarivo,
à 10:45, heure locale
(9:45 en France métropolitaine)
Il n'y a qu'une heure de différence, la distance étant sur l'axe Sud-Nord.
Rencontre avec Victor VELONKASINA,
Responsable de l'activité de l'association à Madagascar
Rencontre avec la famille d'accueil,
que je remercie chaleureusement pour son accueil
Le Jeudi 1er mai 2014
Ici aussi c'est la fête du travail. Avant de partir pour Sandrandandahy, je fais quelques emplettes dans l'immense marché d'Anakely et de mon quartier. D'innombrables échoppes installées dans les rues et encore plus dans le quartier d'Analakely. Il y avait tant de monde en ce jour férié que je n'ai pas pu prendre de photos. Promis ! Je réparerai cette erreur.
Je découvre aussi le Rove, le palais de la Reine qui surplombe tout Antananarivo (voir photo ci-dessous).
Le Vendredi 2 mai 2014
Départ de la dynamique Tana pour Sandradahy en taxi-be !
(voir page Sandradahy) A 17 h 45, après 8 heures de voyage, me voici enfin arrivée. L'association FIEFA m'a attendu de pied ferme, pendant plus de deux heures, dû au retard du taxi-be. Ils me font goûter le Mafogasy, c'est-à-dire le pain malgache. Cela ressemble à une patisserie ronde. C'est fait à base de poudre de riz, c'est délicieux ! Peut-être devrais-je le prendre en photo pour le montrer à défaut de pouvoir vous le faire goûter.
Ici, le soleil se couche tôt : vers 17h30 en ce moment. Il se couche entre 17 et 18 h, et c'est le début de l'hiver. C'est peu croyable avec ce soleil et cette température de 20° l'après-midi. Mon hôte habitant a 2.5 km du village avec comme accès une piste escarpée, je suis hébergée chez sa belle soeur qui n'était pas au courant de cette visite impromptue. Elle m'a pourtant accueilli avec beaucoup de gentillesse.
Le Samedi 3 mai 2014
Le planning est chargé ! Pas le temps de se reposer !
Le matin, je visite les locaux du centre hospitalier de la commune rurale. C'est l'association FIEFA qui nous a contacté, l'association ENV.I.E., afin de les soutenir dans leur démarche d'améliorer le CH en procurant des appareils d'échographie et de mammographie afin de dépister tous problèmes et de permettre aux femmes de la commune rurale et tous ses hameaux alentour, d'être diagnostiquées et de pouvoir ensuite aller à Fandrianana ou Ambositra (prononcée Ambouchtr'), où des centres plus grands peuvent les accueillir. Ces villes sont à une vingtaine et trentaine de kilomètres. La route est endommagée et il y a peu de transports. Peu de malgaches possèdent une voiture, et il n'y a que le taxi-be qui passe quelques fois par jour.
Le midi, je mange avec des membres de l'association FIEFA et confie le don des parents de l'école de Saint Henri de Villeneuve d'Ascq. Je mettrai des photos plus tard sur la page du site consacrée à Sandradandahy.
L'après-midi je rencontre le CA de l'école Saint Paul. Nous parlons du planning de ma mission itinérante : quelles classes je vais sensibiliser et comment. Les professeurs participent beaucoup et sont enthousiastes. Je les remercie encore une fois de la confiance qu'ils m'ont accordé et de leur bienveillance. Lors de cette rencontre, nous présentons les différentes structures : l'école, les associations FIEFA et ENV.I.E, ainsi que l'école de Saint Henri et l'initiative de l'un de leur professeurs, Monsieur Benoît, pour échanger avec l'école de Sandranddahy. Les professeurs et le CA accueillent cette nouvelle avec beaucoup de joie et espèrent que ce partage sera prospère. Je détaillerai dans l'autre page ce que j'ai pu réaliser avec les élèves, en gardant tout de même des surprises pour les élèves de Saint Henri.
La réunion terminée, je suis invitée d'honneur à la fête de l'école. Je découvre le kabary, art orale malgache qui consiste à partager, énoncer dans un forum un discours avec un phrasé rapide et difficile à maîtriser. Il y a a aussi beaucoup de petits danseurs parmi les élèves.
Le Dimanche 4 mai 2014
Pas de repos pour les guerriers !
On m'a invité à partager la messe du dimanche, tenu par le directeur de l'école. Cette messe fut très longue et joyeuse. Beaucoup de chants, on se tient par la main ; c'est très différent de la messe catholique française. La messe est longue puisque toute la communauté partage les temps forts de la vie de tous ses membres : baptêmes et mariages. Ce jour-là, 50 bébés ont été baptisés. Le mariage a cependant été célébré après la messe. Celle-ci durant déjà plus de 2 h30.
L'après-midi, j'ai préparé la semaine de sensibilisation qui m'attendait.
Le Lundi 5 mai 2014
J'ai pu sensibiliser les deux classes de 3émes, une soixantaine d'élèves. Nous avons lu le conte, travailler en s'amusant sur l'environnement, la déforestation, la désertification, l'endémicité de nombreux végétaux et animaux malgaches. Nous avons échangé culturellement sur la France et enfin nous avons joué !
Le Mardi 6 mai 2014
Le matin, j'ai pu rencontrer les élèves de 7éme, c'est-à-dire de CM2. Ils sont au nombre de neuf. Ils sont curieux et attendent d'échanger avec la classe de CM2 de Saint Henri. Nous avons pu lire le conte, partager, rire et aussi faire une surprise pour célébrer le début du jummelage des deux écoles ! Soyez prêt à Saint Henri à la découvrir ! En attendant, je vais vous mettre des photos des interventions sur la page Sandrandahy.
J'ai partagé l'après-midi avec les 4émes. L'intervention fut à peu près la même que celles des 3émes.
J'ai aussi vu les maternelles et chantais avec eux !
Le Mercredi 7 mai 2014
Sandrandahy, c'est finie !
Il faut malheureusement que je reparte déjà ! Ces cinq jours furent riches en partages, découvertes et amitiés.
Je rencontre une seconde fois l'équipe médicale du centre hospitalier de Sandradahy et leur assure qu'à mon retour en France, l'amélioration du CH sera le second projet de l'association que je m'occuperai. Il faut d'abord finaliser le premier : la sensibilisation et le matériel pédagogique. Il ne sera jamais terminé ; la sensibilisation continue ! Il faut changer de comportements et mieux respecter la biodiversité dont nous faisons partie !
Je découvre le marché de Sandrandahy et j'ai la surprise d'avoir un magnifique chapeau offert par l'association. C'est en plus de la magnifique écharpe tissée pour l'occasion avec l'inscription "FIEFA MIR MAD 2014", fait main par les membres de FIEFA ! J'ai eu aussi de magnifiques sculptures en bois et un panier qui me sert maintenant tous les jours pour transporter le jeu. Que de cadeaux !
Je rencontre une dernière fois les professeurs pour faire un compte rendu des sensibilisations. Dans l'ensemble, les professeurs sont très contents et attendent beaucoup du jumelage avec l'école française. Nous échangeons nos coordonnées pour continuer d'échanger.
Avec l'association FIEFA qui m'a accueilli tout au long de cette mission, nous cherchons à rencontrer le maire de la commune afin de parler du projet à propos du centre hospitalier. Nous allons finalement rencontrer son adjoint en fin d'après-midi, juste avant de partir. Vite ! Le taxi-be va partir!
Il est 18 heures. C'est le moment de dire au revoir, émue, à ce lieu formidable, magnifique, avec des personnes encore plus magnifiques !
Le Jeudi 8 mai 2014
Manaon tom' ko Tana ! Bonjour Madame Tana !
J'arrive à Antananarivo à 2 heures du matin après un fatiguant voyage en taxi-be. Qui dit de nuit, dit malheureusement pas de photos de cette magnifique RN 7. J'aurais su, j'en aurais bien plus à l'aller.
Arrivée à Tana, je me repose et m'affaire aux tâches quotidiennes et je travaille un peu à la rédaction de mémoire. Ce n'est pas des vacances, mais bien un stage !
Le Vendredi 9 mai 2014
Voilà une nouvelle étape !
Je prépare les ateliers de sensibilisation à venir : rencontres avec l' équipe du ministère de la population et des affaires sociales, puis avec la proviseure du lycée moderne d'Ampefiloha, rencontre avec l'école voisine de la maison d'hôte.
J'en profite du temps mort pour visiter le parc zoologique et botanique de Tana, récoltes d'informations et de photos. Malheureusement, la carte mémoire m'a fait un mauvais tour et n'a rien enregistré !!! J'y retournerai.
Et en fin de journée, je vais me promener seule dans le quartier et vais dans un cyber café que je visiterais le plus souvent possible pour parler à mes proches et actualiser au plus vite ce site.
Le Samedi 10 mai 2014
Ce samedi, c'est repos !
J'en profite pour rédiger des articles pour le site.
Le Dimanche 11 mai 2014
Marie-Georgine, mon hôte qui travaille beaucoup fait pourtant tous ce qu'elle peut pour me faire découvrir Tana et me sentir bien avec sa petite famille ; je ne la remercierai jamais assez. Elle m'emmène visiter le palais d'Ambohimanga qui se situe à une vingtaine de kilomètres du centre de Tana. Il faut environ une heure pour y aller en taxi-be. Ce sera le premier événement ouvrant la page sur Tana.
Le Lundi 12 mai 2014
Encore une journée bien remplie !
Ce matin là, je partage du temps avec les maternelles de onzième et de dixième : on ne protège que ce que l'on respecte et aime. Malgrè leur jeune âge, découvrir les animaux et plantes de la forêt est une première étape. Le midi, pas de repos ! Je m'occupe du site ! Biensur, je ne marque pas toutes mes activités sur cette page et ne marque pas chaque fois que je travaille sur mon mémoire ou sur le site ou toute autre activité connexe. C'est juste pour donner le ton de ce stage.
L'après-midi, je passe un long moment avec les quatrièmes et troisième, très réceptif, comme tous les élèves que je rencontre d'ailleurs. C'et une véritable motivation de voir leur intérêt, même si c'est fatigant de faire parfois jusqu'à 8 heures de présence devant des élèves et du travail à côté.
Le Mardi 13 mai 2014
Grâce à l'aide de madame Jeanine du ministère de la population et des affaires sociales, j'ai rendez-vous dans une école privée protestante. Il faut au total près d'une heure trente en taxi-be pour arriver à cette école de la commune rurale de la capitale. A chaque fois, c'est un peu l'inconnu selon ce qui a été vu par les élèves, le temps de sensibilisation, leur effectif et c'est toujours différent selon les professeurs qui m'accompagnent. Cette fois-ci je fus surprise d'être accueillie par toute l'école et de devoir faire une sensibilisation avec 319 élèves ! Malheureusement, j'ai perdu les photos de cette sensibilisation et de la visite du parc zoologique. C'est vraiment dommage, mais je me souviendrais de cette église pleine de 319 enfants et de devoir lire le conte à un public de 4 à 15 ans. Un conte ne se lit pas de la même façon selon l'âge. J'ai pu partager ce moment avec Madame Jeanine qui m'a beaucoup aidé, étant une très bon conteuse, j'ai pu apprendre grâce à elle.
L'après-midi, je rencontre Alexis Thorel, coordinateur de l'ONG Antongil Conservation. Malheureusement, nous ne pouvons pas travailler ensemble puisqu'il part à Lille pendant mon séjour à Maroantsetra. Toutefois, il prévoit mon hébergement, prise en charge sur place et prépare mon arrivée dans l'équipe de l'ONG. Je le remercie pour son aide. Je ne connaissais pas cette ONG et pourtant, ces membres m'ont beaucoup inspiré avec les nombreux reportages sur Madagascar auxquels ils ont participé. Je suis accompagnée par Victor, responsable de l'association ENV.I.E à Madagascar. C'est grâce à lui que tous se passent bien ici : il plannifi, règle les problèmes et s'assure de ma sécurité et bien-être. Il n'y a pas de soucis à Madagascar, mais sans son aide, il serait bien plus compliqué pour moi de faire ce stage.
Le Mercredi 14 mai 2014
Le matin, c'est sensibilisation avec les 6 et 5 eme ! L'après-midi est consacré à mon mémoire de fin de diplôme de master. Je rencontre les professeurs. Cette rencontre est écourtée, cela arrive assez souvent. Ce sont les aléas d'un stage de ce type. Finalement, je fais une sensibilisation avec les 4éme et 3éme. Nous faisons un jeu de rôles où les élèves doivent débattre, argumenter et contre-argumenter en étant soit trafficants de bois de roses, ONG protégeant l'environnement, le gouvernement, des habitants, des paysans à l'orée de la forêt, une entreprise étrangère d'extraction de minerais... Cela permet de voir les plus grands tenants sociaux, économiques et écologiques et comment on peut les lier, ainsi que de s'entraîner à argumenter.Et enfin, une réunion avec le directeur.
Le Jeudi 15 mai 2014
Ce matin-là, je suis allée au lycée moderne d'Ampefiloha à Antananarivo. L'éducation à Madagascar est en grande partie assurée par le privée. Ce lycée public sélectionne les élèves avec les meilleurs résultats à l'examen d'entrée. Quand j'arrive, je découvre que l'on me confie une classe de terminale scientifique pendant deux heures. Les lycéens participent avec entrain. Ils ont déjà vu la plupart des notions que j'aborde lors de mes sensibilisations : déforestation, désertification, réchauffement climatique, la photosynthèse, etc. Cette séance fut donc la possibilité de donner des détails pour sensibiliser aux impacts concrets des activités humaines sur l'environnement et biensur l'importance de la biodiversité, plus spécifiquement la biodiversité malgache . A la fin de la séance, les lycéens sont intéressés par une seconde séance. Je rencontre après la séance le vice-proviseur qui accepte de continuer de m'accueillir dans son établissement, avec l'accord de Madame la proviseure. Le rendez-vous est pris !
L'après-midi est consacré au travail de recherche pour mon mémoire.
Le Vendredi 16 mai 2014
Le matin, je retourne dans l'établissement du chandelier d'or pour faire une sensibilisation classique, c'est-à-dire lire le conte, sensibiliser sur les dangers des activités humaines sur la biodiversité malgache, la richesse de cette biodiversité et les risques de cette situation.
La sensibilisation se passe avec les classes de CE2 et CM1-CM2.
Le Samedi 17 mai 2014
Samedi signifie pas de sensibilisation ! J'ai donc du temps pour travailler sur le mémoire et sur la rédaction du site : histoire de récupérer mon retard sur le carnet de bord.
Le Dimanche 18 mai 2014
Dimanche signifie … une fois de plus travail !
Le dimanche matin, le chandelier d'or organise des séances supplémentaires aux élèves de l'établissement et en dehors afin de s'améliorer et pour certains d'entre eux de préparer leurs examens. Ce sont des élèves de 3éme à la terminale. Le directeur dynamique de cet établissement, m'a proposé de venir pour les sensibiliser à l'environnement. De plus, cela les aide pour les examens en français. Nous avons un atelier un peu différent pour parler de l'environnement.
L'après-midi, je me suis entretenue avec le directeur pour mon travail de recherche lié au mémoire de fin de diplôme.
Le Lundi 19 mai 2014
Lundi, je pars tôt le matin pour rejoindre avec le directeur du chandelier d'or, un établissement dans la communauté rurale de la capitale. Cet établissement est le blue bird school. Je suis encore une fois très bien accueillie par le personnel enseignant et administratif. Cette école est une école d'enseignement en français comme beaucoup à Tana.
L'après-midi, je retourne au lycée moderne. Les élèves sont plutôt agréablement surpris car ils n'étaient pas au courant de ma venue. L'atelier était sur le tapis de jeu.
Le Mardi 20 mai 2014
Mardi, je commence par une séance d'anglais au collège du chandelier d'or avec les 4 et 3éme. C'est une séance de bénévolat en dehors du service civique. Ensuite, ma journée de repos commence. Sitraka, une professeure qui enseigne aux classe de 6éme et de 5éme au chandelier d'or m'a proposé de visiter Tana. C'est avec plaisir que j'ai accepté ; encore une très belle rencontre. Je vais mettre quelques photos sur la page consacrée à Tana.
Le Mercredi 21 mai 2014
Au revoir Tana et à bientôt !
Je me prépare au départ pour le lendemain à Maroantsetra, dans la région d'Analajirofe. Beaucoup reste à faire ! Et je n'ai pas le temps de tout faire.
Le Jeudi 22 mai 2014
Et me voilà arriver dans un haut lieu de la biodiversité ! Dans les alentours de Maroantsetra, environ sur 100 kilomètres, se trouve 2% de la biodiversité mondiale ! Me voilà à 4h du matin à l'aéroport d'Ivato, avec Victor, responsable de l'association ENV.I.E. À Madagascar, qui comme toujours, m'accompagne. Le brouillard étant trop présent sur la piste, le vol est un peu retardé. Vers 10h, me voilà enfin arrivée à Maroansetra où Alexina m'attend. Mademoiselle Alexina est la responsable de l'animation en milieu scolaire de l'ONG Antongil Conservation. Je vais la suivre pendant tout mon séjour à Madagascar. Je ne peux remercier pour tous ce qu'Alexina a fait pour moi ici, durant le temps de travail et en dehors en tant que collègue et amie.
L'après-midi, Alexina me propose un planning d'intervention. Je me repose car ici le climat est bien différent. A Sandradahy et Tana, le climat est tempéré, le début de l'hiver austral ressemble à l'été en France. A Maraontsetra, nous sommes entourés des dernières forêts humides et denses de Madagascar. Il n'en reste plus que 8% et diminue chaque année. Vous pouvez imaginer que si les forêts sont humide, l'air aussi. Il fait chaud et humide, ce qui donne une impression d'atmosphère lourd, où il est difficile de respirer. Je me repose donc le temps de m'adapter à ce nouveau climat.
Le Vendredi 23 mai 2014
Le vendredi matin, je devais aller avec Alexina intervenir dans un collège. Malheureusement, je ne suis pas très bien. Je me repose alors le matin, laissant Alexina assurer seule la sensibilisation. L’après-midi, c’est la première sensibilisation en binôme avec Alexina, cela se passe très bien. Je n’ai pas de connaissances précises sur la faune et flore mais plutôt générales. C’est le début de l’apprentissage avec l’équipe ONG Antongil Conservation. Alexina et Alexis sont les deux qui m’apportent le plus au point de vue connaissance sur la faune et la flore.
Le Samedi 24 mai 2014
Le samedi, je suis très fatiguée et malade, alors je me repose en attendant d'aller mieux pour découvrir Maroantsetra.
Le Dimanche 25 mai 2014
Le dimanche, je suis toujours un peu malade. Je vague aux tâches domestiques le matin, puis je vais avec Alexina à la mer qui est toute proche d'où je suis. Le cadre est magnifique, sable blanc, cocotier, et nosy mangabe face à la baie d'Antongil. Nosy Mangabe signifie la grande (be) île (nosy) bleu (manga). J’en parlerai plus un peu plus tard. Je découvre un peu Maroantsetra grâce à Alexina et profite encore une fois de pouvoir goûter à la cuisine malgache. Une belle journée de repos !
Le Lundi 26 mai 2014
Toujours accompagnée d'Alexina, je vais faire une sensibilisation au C.E.G : collège d'étude générale. La séance se passe très bien. Nous faisons une sensibilisation sur la notion d'environnement, et surtout la photosynthèse ainsi que le rôle du Dioxyde de carbone dans le réchauffement climatique.
En milieu d'après-midi nous nous rendons au lycée privée l'Originaire pour sensibiliser une classe de 3éme sur le aye-aye. Apprendre à connaître un animal, qui a été longtemps très mal perçu et continu à l'être est une étape importante dans la sensibilisation pour permettre de le protéger. Le aye-aye est un animal nocturne mystérieux, petit mais avec des grandes oreilles et des yeux perçants. Il se nourrit de larves, de fruits et d'écorces. Il possède un doigt très long sur chaque patte avant qui lui permettent de dénicher plus facilement les larves. Il les trouve ni à l'odorat ni à la vue mais à l'ouïe en frappant l'écorce de l'arbre et repère quand cela sonne creux et inhabité ou habité. Le aye-aye est en voie de disparition. Il est peu présent, même dans les réserves naturelles. Il n'est pas présent dans le grand ensemble de parc qui est le parc Masoala, hormis sur l'île de nosy mangabe où il est difficile à voir.. Il est aussi présent dans la réserve naturelle gérée par ONG Antongil Conservation : Farakaraina.
Le Mardi 27 mai 2014
Le matin avec Alexina, nous préparons notre départ pour Andranofotsy afin de faire une sensibilisation le lendemain. Nous avons besoin de faire les provisions. Nous partons en fin de matinée par bateau. Pour avoir accès à Andranofotsy, c'est par la rivière, donc par bateau traditionnel ou par vedette. Nous y allons par bateau et nous l'atteignons en une demie-heure. Le village a un centre de santé de base II, un petit marché et deux écoles. Nous rencontrons le directeur pour pouvoir lui demander si nous pouvons faire de la sensibilisation le lendemain avec les 3éme.
Ensuite, je rencontre d'autres personnes de l'équipe : deux gardiens dont Monsieur Tobé et sa femme. Malheureusement, l'appareil photo ne fonctionne plus pendant le trajet pour aller à Andranofotsy. Je n'ai donc pas de photos des écoles. Toutefois, j'y suis retournée plus tard et j'ai pris quelques photos.
Le Mercredi 28 mai 2014
Le mercredi, les enfants ont cours le matin uniquement. Nous réalisons donc une sensibilisation avec les deux classes de troisième en deux heures, puis les deux de quatrième. Il y a environ 90 élèves pour chaque niveau. Il est plus compliqué de faire une sensibilisation avec une grande classe : moins d’adaptabilité au public et moins d’échanges. Les deux sensibilisations se passent très bien. Ces sensibilisations sont dans la même lignée que celles que j'ai effectué avant de venir à Maroantsetra. C'est une occasion d'échanges en pouvant montrer comment je sensibilise. Avant cela, la responsable de l'éducation environnementale en milieu scolaire m'apprenait beaucoup. Par la suite, elle va continuer à m'apprendre beaucoup de choses, en mélangeant les ateliers.
Le Jeudi 29 mai 2014
Je découvre Farankaraina : 1600 hectares de forêt tropicale humide secondaire. Logée au coeur de la Baie d'Antongil, elle tient son nom d'un étranger qui y établit son fort : Karaine (le récit est oral, je ne sais donc pas l'écriture.) Passant ce récit, le fort de Karaine se malgachise et devient Farankaraina.Cette forêt se trouve à une quinzaine de kilomètres de Maroantsetra. Elle est facilement accessible car l'accès est par rivière et non par la mer comme Masoala ou Nosy Mangabe, qui malheureusement, est accessible selon la météo changeante de la région. Une zone écotouristique a été aménagé sur 150 hectares au bord de la mer. Cela permet aux touristes d'être au coeur de cet espace de biodiversité tout en la respectant et en apportant des fonds pour continuer sa préservation à l'ONG Antongil Cosnervation. Il faut savoir, si je ne m'abuse, c'est le seul lieu où ce sont des nationaux et de plus une ONG, qui gère réellement les bungalows. Ce site permet donc une réelle préservation de la nature. Ici, il y a des caméléons panthère, des gecko uorplatus, des aye-aye, des lémurs à fronts-blanc, des microcèbes, des ibis huppé, des gobe-mouches de paradis, des coua bleu, des orchdiées, des lianes... Je vais faire une page où je parlerai de cette ONG qui est une initiative locale pour protéger la biodiversité de la baie d'Antongil.
Ce n'est malheureusement pas la saison pour voir les lémuriens. Nous les voyons plus de septembre à décembre. Pour cette première rechercher avec des membres de l'ONG, je n'ai pas de chance. Cela fait partie de la recherche de ne pas en trouver. Toutefois, j'ai eu la chance de voir un ibis huppé ! Je découvre l'équipe de gardiens, qui entretient les lieux, veille à sa préservation par des rondes pour éviter notamment la coupe de bois et pour répertorier les animaux et leurs habitudes alimentaires. L'équipe de Farakaraina m'accueille chaleureusement comme celle se trouvant au bureau, dont certains m'ont accompagnés jusqu'ici.
Le Vendredi 30 mai 2014
Tôt le matin, je me dirige vers la forêt, accompagnée d'Alexis et Alexina. Je découvre la flore et la faune, beaucoup d'animaux se présentent, notamment serpent, oiseaux et grenouilles. Alexina, tel Babakoto, le sage lémurien du conte me fait découvrir la forêt et appelle Alexis, notre Hitsikitsika pour nous guider. Et tel Ikoto, je me suis trompée dans la piste et perdue en chemin! En réalité, je n'étais pas vraiment perdue et Alexina a retrouvé tout de suite la route pour une piste. Ensuite, nous rentrons à Maroantsetra.
Le Samedi 31 mai 2014
L'ONG avait planifié une sortie pédagogique avec un club environnement suivi par l'ONG. Elle réalise des sorties pédégogique pour faire découvrir ludiquement la forêt afin de sensibiliser à sa préservation. Gaga, responsable de l'animation dans les villages autour de Farankaraina devait nous rejoindre avec les élèves. Cependant cette sortie est annulée car le ministre de l’éducation s’est déplacé et il faut la présence de tous les élèves. C'est pour cela que nous somme finalement rentré plus tôt et que nous sommes en repos.
Le Dimanche 1er juin 2014
C'est un jour de repos un peu spécial pusique c'est mon anniversaire. Je le passe avec l'équipe.
Le Lundi 2 juin 2014
Nous préparons l'animation et les derniers détails pour la journée mondiale de l'environnement (J.M.E.).
Le Mardi 3 juin 2014
Cette journée est consacrée à la mise à jour du site ; 9 heures ne sont pas de trop pour rattrapper un peu du retard ! Je travaille souvent 30 minutes à 1h30 pendant le temps de midi dessus, mais cela ne suffit pas. J'espère que vous l'appréciez. ;-)
Le Mercredi 4 juin 2014
L'ONG a décidé de faire une animation un jour avant la journée mondiale : le mercredi 4 juin au lieu du jeudi 5 juin. Cela s'explique tout simplement par le fait qu'il n'y a pas cours le mercredi après-midi. L'événement organisé est en pleine ville près d'un futur centre pour la jeunesse. Le lieu est prêté, du matériel audio est pris, une banderole est créée pour l'occasion avec le slogan de la JME 2014 ; « n'élevez pas le niveau de la mer, élevez votre voix ». Il y a des questions à propos de l'environnement, ponctué de musique. Ce fut une réussite ! Beaucoup d’enfants sont venus à l’événement et beaucoup ont participé avec enthousiaste !
Le Jeudi 5 juin 2014
Lors de la véritable journée de la JME, nous n'avons pas réalisé d'activités. Nous avons travaillé au bureau le matin, puis l'après-midi, nous avons enregistré la prestation d'un lycéen du club environnemental. En fin de journée je suis partie avec les deux animateurs à la recherche de la grenouille tomate (discophusantongili) car elle n'est présente que dans la baie d'Antongil. Nous l'avons trouvé dans un petit espace d'eau, chez un particulier, proche du village de grenouille tomate réalisé par l'ONG. Ce village a pour but d’être un espace où la grenouille tomate peut vivre en tranquillité et où l’ONG peut l’observer.
Le Vendredi 6 juin 2014
Le matin est rempli de démarche administrative. Pour cela, il faut aller au magasin pour photocopier et scanner. Le temps passe vite. Ce jour-là, il pleut beaucoup. La saison des pluies commence à Maroantsetra. C’est ici qui pleut le plus à Madagascar ; environ 3 mètres et demi de précipitations par an ! Nous sommes donc obligés d'annuler la sortie avec les primaires du club environnemental. Nous devions aller dans une forêt, ou plutôt terrain boisé à la sortie de Maroantsetra pour montrer aux enfants que la forêt est proche. Nous avions prévu de faire le jeu du tapis et reconnaître faune et flore sur ce terrain. Trempées, Alexina et moi arrivons au lycée privé puis au public pour rencontrer les deux proviseurs afin de parler sur des jumelages possibles.
Le Samedi 7 juin 2014
Ce week-end end de repos, je décide d'en profiter pour retourner à Farankaraina. J'en profite pour aller me baigner dans cette mer magnifique. Toutefois, comme toute plage, il y a des rejets de déchets de la mer. Afin de contribuer un peu à la préservation de ce site, je prends une petite heure, pour nettoyer un peu la plage. Il faut savoir qu'il a un « septième continent ». Imaginez l'équivalent de trois fois de la superficie de la France flottant dans les océans. Alors, un geste simple : ne jamais rien jeter ! Un sachet plastique est pris pour une méduse par une tortue, elle le mange et s'étouffe. Les chewing-gums sont picorés par des oiseaux. Eux aussi agonisent et meurent. Tout déchet en plastiques prend des centaines d'années pour être détruit. Préférez les sachets biodégradables, si sachets sont nécessaires. Même biodégradables, cela prend du temps pour se détériorer, il ne faut pas non plus les jeter partout. Essayez de les réutiliser au maximum au lieu de les accumuler dans un tiroir, ou de remplir un sachet plastique de pleins d'autres. Préférez un sac plastique résistant à plusieurs usages, ou encore mieux, un panier, qui après de nombreux usages peut être jeté et est biodégradable.
Le midi je partage ce moment avec l'équipe des gardiens. Je discute aussi un peu avec un couple helvétique sympathique qui visite Farankaraina. Ils sont venus voir le aye-aye. Il y a très peu d'endroits où ce lémurien nocturne vit. Il est certainement le lémurien le plus mystérieux et unique de toute l’île. Nous partons ensemble accompagnés de la guide Ursula (que je conseille vivemen t; elle est très sympathique et est très compétente) et d'un gardien. Malheureusement, ce n'est pas le moment pour voir ce lémurien très discret. L'équipe de gardiens nous avait prévenu ; ce n'est pas la saison et c’est compliqué avec le nombre de fruits que le aye-aye mange. Nous ne l'avons pas cherché en vain ; nous avons pu apercevoir un lémurien (un filvius) et les caméléons sont au rendez-vous, dont un uroplatus ! Les photos seront dans la page dédiée à Maroantsetra.
Le Dimanche 8 juin 2014
Le week end se termine déjà ! Au matin je dis au revoir à ce havre de paix. L'après-midi je travaille sur le mémoire : les prises de notes et observations n'en finissent pas.
Le Lundi 9 juin 2014
C'est le lundi de pentecôte. Le matin, j'en profite pour développer le site ; il y a tant de retard à rattraper ! Je travaille aussi pour mon mémoire de fin d'études. Le lundi de Pentecôte est un des deux jours fériés qui signifient pique-nique à la mer. C’est un événement de partage ancré dans la culture malgache, entre amis ou en famille. Le temps est maussade, donc pas de pique nique. Cependant, on se risque avec Alexina d'aller voir la mer. Il pleut énormément. Il ne faut pas oublier que c’est le début de la saison des pluies. Pleins de gens reviennent de la plage ; trempés. Nous persévérons, au bout d'un certain temps nous pouvons un peu aller à la plage désertée par les habitants dus à la pluie.
Le Mardi 10 juin 2014
Ce mardi est studieux ; je travaille sur le mémoire puis je pars accompagnée de ma collègue, rencontrer les proviseurs du lycée général public et privé. Nous espérons trouver des partenaires pour le jumelage de ces deux lycées afin de créer du partage culturel entre lycéens malgaches et français. L’après-midi se passe sans heurts en poursuivant un travail donné par l’ONG AC.
Le Mercredi 11 juin 2014
Encore une journée passée principalement sur l’ordinateur ; c’est dommage d’être à l’intérieur quand les paysages de la région de Maroantsetra sont si magnifiques. Ne vous inquiétez pas, quelques jours après je me rattrape. Il faut bien travailler, alors veillée du site internet, envoi de mails direction la France pour l’organisation du stage et les premiers contacts pour des propositions de jumelage à des institutions françaises. Ce n’est que le début ; la création d’un lien durable entre deux établissements met du temps. Enfin, un long moment est consacré au mémoire.
Le Jeudi 12 juin 2014
Cela devient un rituel, tôt de bon matin, quand le bureau est plutôt calme, j’écris mes observations pour le mémoire. L’équipe qui m’accueille m’encadre, me propose un programme où je peux faire des suggestions et me laisse du temps pour me concentrer sur le travail que je dois faire pour mon association ou pour l’université. Je travaille aussi sur le site. Nous passons beaucoup de temps avec Alexis et Alexina pour vous choisir une trame de site. Attendez-vous à un super site pour l’ONG. Je donne quelques indications pour qu’ils puissent faire leur site à leur image. Espérons pouvoir le feuilleter bientôt ! Vous et moi avons tellement de choses à apprendre de cette ONG ! L’équipe a beaucoup de travail, je ne saurais vous dire quand le site sera en ligne, mais je vous préviendrai sur celui-ci et vous donnerez l’adresse internet
Le Vendredi 13 juin 2014
Un début de matinée classique, puis avec Alexina, nous allons faire une sensibilisation avec une classe de primaire. Certains élèves font partie du club environnemental qui a vu sa sortie annulée. Nous faisons d’abord une sensibilisation classique avec cette classe puis l’autre classe de même niveau qui a déjà eu un atelier de sensibilisation nous rejoint. Nous allons tous dehors sous ce beau soleil, en ronde pour lire le conte puis jouer.
Le Samedi 14 juin :2014
Le matin c’est repos et l’après-midi je travaille sur le mémoire et le site ; rien de très folichon en somme.
Le Dimanche 15 juin 2014
Direction Masoala ! Le plus grand espace protégé avec une dizaine de parcs dont plusieurs marins
Le dimanche commence par une recherche pour dénicher un bateau. C’est une épopée qui commence : impossible de trouver le propriétaire du bateau qui se marie ! Sous une pluie dense, nous nous affairons avec Alexina à préparer notre départ au plus vite. Nous devons partir ce matin car la mer est agitée l’après-midi. Il est alors impossible d’aller en mer avec les petits bateaux à moteur. Nous partons vers midi, nous hésitons avec la guide à rebrousser chemin. Le pilote décide de ne pas nous écouter et de continuer malgré les grandes vagues qui déferlent sur notre petite embarcation. Enfin, nous arrivons sur la terre ferme ! Je n’ai pas pu prendre de photos de la journée tellement il pleuvait ! Il pleut bien plus sur la presqu’île de Masoala qu’à Maroantsetra. Tellement qu’il vaut mieux être un short et être pied nu pour ne pas prendre froid avec des habits mouillés. Je visite le petit village près de la côte et de notre campement avec Alexina, en espérant que la météo sera plus clémente pour le lendemain. Avec de telles conditions climatiques, il est impossible de repérer les animaux qui vivent au ralenti. Ce jour devait être clément et le lendemain catastrophique selon les prévisions. N’ayant pas vu beaucoup de lémuriens jusqu’alors, j’espèrais un changement de temps. Je profite de cette pause forcée pour passer du temps agréable avec la dame qui s’occupe du campement, de la guide et d’Alexina. De drôles de plantes poussent sur des arbres… Le lendemain, je les prends en photo et demande à Alexina qui sont-elles. Elle fut bien étonnée : ce sont des caféiers et des orchidées : la fameuse vanille !
Le Lundi 16 juin 2014
Nous partons dès le matin dans la forêt primaire. Le temps semble de notre côté, sur cette presqu'île où il pleut averses près de 300 jours par an Après une heure trente, nous n’avons vu aucun lémurien ; la malchance se poursuit. Heureusement, nous entendons au loin les cris des lémuriens. La guide repère la direction et pense que nous pouvons y accéder. Enfin, nous voyons des lémuriens : un couple de varis roux à une trentaine voire quarantaine de mètres de haut perchés dans les arbres. Ensuite, un filvius saute juste devant moi et s’enfonce dans la forêt. Deux autres filvius, un père et son fils, de l’autre côté d’un fossé se reposent. Le père s’occupe du fils. On a aussi eu la chance de voir un groupe de quatre varis roux, à une vingtaine de mètres. Parmi les autres animaux, nous avons vu des caméléons, dont le caméléon panthère, de la flore magnifique que je mettrais les photos. Pouvoir observer cette nature est un privilège.
L’après-midi, nous nous mettons en chemin pour aller au parc marin de Tampolo, équipé de masque et tuba pour observer coraux et tortues. Sur le chemin, il faut traverser deux rivières. A la première, un habitant du village à proximité passe juste avant nous et remarque la présence du Lolorano. Lolo signifie papillon et rano mer en malgache. Le Lolorano est un animal, qui est enveloppé de mystères, se faufilant entre réalité et croyances. Ce poisson fantôme se faufile telle une raie. Il est de couleur foncée, on dit qu’il attrape les humains par les pieds et les emmener vers le fond. Une fois attrapé, il serait difficile de s’extirper. Comment ce poisson peut désarmer une personne et la couler au fond ? Ici, divergent les avis. J’ai entendu l’histoire d’un randonneur qui avait été attrapé au niveau des jambes par un poisson bizarre et a eu du mal à être relâché. Ce poisson nous a donc fait rebrousser chemin, à deux kilomètres d’un site magnifique de plongée. A la place, nous avons nagé pas loin du campement. Si j’ai la chance de retourner à Maroantsetra, j’essayerai de nouveau de plonger et voir les baleines. Le soir, un boa s’invite à notre campement. Ursula, la guide, m’appelle pendant la nuit noire, torche à la main. Pouvoir toucher un boa sauvage, voir tous ces lémuriens, cette forêt, je pense pouvoir dire que c’est une opportunité incroyable qui m’est offerte. Cela m’encourage encore plus de continuer la sensibilisation pour essayer de participer à la sauvegarde de cette magnifique biodiversité.
Le Mardi 17 juin 2014
Le matin nous partons pour Nosy Mangabe, cette fois-ci la mer est très calme. Nous voyons des grenouilles jaunes mantella et pleins d’autres grenouilles arboricoles. Elles ont à leurs pattes ses ventouses caractéristiques des amphibiens vivant dans les arbres. A l’instar de celles qui abritent nos régions, ces grenouilles ont besoin d’un milieu avec une forte présence d’eau pour vivre. Cependant, elles n’ont souvent pas besoin de mares : de l’eau au creux d’un arbre peut suffire. Certaines d’entre elles pondent leurs œufs qui une fois éclos restent dans cette poche d’eau accrochée à des feuilles. Quand les têtards sont assez grands, ils tombent au sol. S’il a assez plu pour créer des flaques d’eau, ces têtards survivent. Certains amphibiens ont besoin de plusieurs milieux de vie pour vivre et se reproduire. Beaucoup d’entre eux disparaissent. 99 % des espèces d’amphibiens à Madagascar sont endémiques.
Nous voyons les tombeaux des ancêtres. Par respect, je n’ai pas pris de photos. Ils sont situés sous une avancée de roche. Certains sont très petits ; ce sont les restes qui pendant la cérémonie du retournement des morts, sont déposés dans un nouveau linceul. La famille se réunit pour cela. Selon les régions, cette cérémonie ne se passe pas au même moment. Certains attendent de voir leur ancêtre dans un rêve, d’autres le font quelques années après le décès de cet ancêtre, ou alors cinq ans après. En général, lors d’un décès, quelques années après, cette cérémonie est pratiquée. Toute la famille se réunit et honore pas seulement ce défunt mais tous les ancêtres de ce caveau familial. Cela se déroule généralement en juillet ou en aout. Cette île qui est aujourd’hui un parc protégé où il ne peut avoir d’habitations. Seulement la famille qui a les sépultures de ses ancêtres peut décider de reposer ici. L’histoire dit qu’un père ayant perdu son fils tué par la rage après avoir été mordu, fit comme doléance au roi de pouvoir vivre là où il n’y avait pas de chiens. Le roi accepta et lui donna cette île. Aujourd’hui encore, il y a un fady, c’est-à-dire un tabou qui interdit la présence de chiens sur cette île.
Nous pouvons aussi découvrir un arbre unique dans son genre, qui est le seul à être de ce type. Cet arbre n’a pas de branche. Les fleurs poussent directement sur le tronc, se transforment en fruits puis tombent, laissant seulement un tronc. Je mettrais des photos, sur la page consacrée à Maroanstetra. Nous voyons aussi le plus petit caméléon, il est terrestre, certains disent que ce n'est pas un vrai caméléon, il s'agit du brochesia. Après un long moment, nous voyons un varecia varigata, lémurien blanc et noir. Nous voyons aussi une famille de filvius près de la plage. Cette famille est habituée à l'homme et vient prendre les peaux de banane. Ensuite, nous rentrons. C’était vraiment un moment magique, les lémuriens étaient sur un arbre aux abords de la plage, à une dizaine de mètres seulement de hauteur.
Nous quittons cette île. Peu de temps après, je dois rencontrer la proviseure du lycée public puis avoir des entretiens avec deux professeurs. Finalement, les entretiens se transforment en réunion où les professeurs posent leur question sur l’action de l’association ENV.I.E., de l’ONG AC et d’autres ONG qui sont activent autour de Maroansetra.
Le Mercredi 18 juin 2014
Le matin, je règle avec Alexina quelques détails, fait le site internet. L’après-midi il y a une coupure d’électricité, je m’occupe en lisant des documents sur la biodiversité et le réchauffement climatique. Le soir, je prépare mes affaires, le grand départ arrive.
Le Jeudi 19 juin 2014
Je partage avec Alexina ma dernière journée. Nous allons au marché, rechercher les ingrédients nécessaires pour réaliser l’ovy, un plat malgache délicieux que je n’avais pas pu encore gouter. Ensuite, Alexina m’accompagne pour l’aéroport. En attendant l’arrivée de l’avion, nous pouvons sortir de l’aéroport et rechercher non loin de là des caméléons. Les au revoir sont durs. Je garderais beaucoup d’heureux souvenirs de Maroantsetra, de l’équipe de l’ONG qui m’a accueillit, de ses habitants, de sa faune et flore si particulière, des enfants et les enseignants et surtout de l’amitié que j’ai reçu là-bas.
Le Vendredi 20 juin 2014
Le vendredi, je prends le temps pour les obligations de la vie quotidienne puis prépare mon planning de sensibilisation, de formations des futurs membres de l’association qui continueront la sensibilisation. Ce sont des personnes que j’ai rencontrée et qui ont été intéressés par la sensibilisation et les méthodes employées par l’association. J’en ai profité pour travailler un peu sur le mémoire.
Le Samedi 21 juin 2014
Le matin, j’ai travaillé sur le mémoire. A 11 heure je suis partie avec Rakiki, 7 ans, au bureau du ministère de la population et des affaires sociales. Je suis allée aidé à la préparation des paniers de premières nécessités distribués pour la fête nationale le 26 juin.
Le Dimanche 22 juin 2014
Mieux vaut deux fois qu'une !
Le matin, je travaille sur le mémoire et l'après-midi je pars avec Rakiki aider pour la distribution de biens de premières nécessités. A17h, la journée est finie. Avec Georgine et Rakiki, nous allons au restaurant. Une belle journée de remplie, nous rentrons fatigués. Il commence à faire froid à Tana ; l'hiver est bien là. La nuit, la température descend, le jour, c'est entre 16 et 20 degrés. Avec la présence du soleil par intermittence, le ressenti de la température est plutôt froid.
Le soir, je travaille encore et toujours sur le mémoire. Je crois que je vais arrêter de le faire figurer ici. Vous imaginez bien que je travaille dessus entre une à quatre heures par
jour.
Le Lundi 23 juin 2014
Le matin, je fais une dernière sensibilisation, expliquant ce que j’ai vu comme faune et flore lors de mon séjour à Maroantsetra à l’école du Chandelier d’Or. Ensuite, je forme un nouveau membre de l’association à la sensibilisation. Nous discutons sur l’avenir et le mode de sensibilisation employée. Cela va surement aborder le tri des déchets, notamment le compost. La gestion des déchets est un problème majeur, encore plus à Tana où le ramassage des ordures est fait que dans certains endroits et de façon peu efficace. Limiter les déchets, les transformer en ressources est important pour l’environnement et pour la santé des habitants.
L’après-midi, je pars avec Voala, le nouveau membre de l’association et le directeur de l’école du chandelier d’or, faire une sensibilisation à l’école des petits dauphins. Elle se situe dans la commune rurale de Tana à Tambato.
