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Bienvenue à Maroantsetra ! 

          Cette image ne vous est pas inconnue ? Voici la forêt de Farankaraina, le parc géré par l'ONG Antongil Conservation. Ici, je vais vous parler un peu de cette ONG qui m'a accueilli à Maroantsetra. Je vais aussi parler de Maroantsetra et d'autres parcs à proximité de celui-ci. Je vais biensur parler de la biodiversité présente ici, avec à l'appui de magnifiques photos ! Alors préparez vous pour le voyage en terre inconnue !

 

         Connaissez-vous l'émission Rendez-vous en terre inconnue  avec l'animateur Frédéric Lopez ?

Si oui, vous avez peut-être vu l'émission pilote : Rendez-vous à... Madagascar ! Cette émission a été filmé aux alentours de Maroantsetra. Cette émission emmène une personne connue dans un lieu bien différent d'où nous vivons pour découvrir la culture d'un autre groupe que le nôtre. Le guide accompagnant Thierry Lhermitte et Frédéric Lopez s'appelle Monsieur Augustin. Il n'est autre que le président et fondateur de l'ONG Antongil Conservation.

 

        Si vous avez un peu de temps : regardez cette émission.

 

      Pour la petite histoire, j'ai vu plusieurs documentaires où figurait Augustin. Je trouvais son travail formidable et cela me donnait envie de continuer encore plus ce que je faisais avec l'association en tant que bénévole. Je n'ai su qu'il était le président de l'ONG en y allant. J'étais surprise et encore plus contente de rencontrer l'équipe. Je n'ai pas été déçue par leurs actions et leur accueil. C'est une expérience que je garderai avec moi en tant que militante, professionelle et en tant que personne. Je ne remercierai jamais assez l'équipe pour l'accueil, la patience et le partage qu'ils m'ont donné.

ONG Antongil Conservation

ONG Antongil Conservation a été fondée en 2003 par Monsieur Augustin. Aujourd'hui, une équipe de 6 personnes au bureau, 6 à Farankaraina donne sa contribution pour préserver durablement la biodiversité de la Baie d'Antongil.

 

Leurs actions sont :

 

  • Sensibiliser les villageois à l'intérêt de préserver la nature pour leur avenir

Avec des actions comme des émissions de radio, des ateliers scolaires, des chantiers nature, la fête des lémuriens et l'encadrement des initiatives villageoises.

 

Je vous parlerai des actions de sensibilisations plus en détails plus tard, car c'est sur ce point que j'ai travaillé avec eux.

 

  • Etudier et préserver la biodiversité locale

Gestion du village grenouille tomate et suivi scientifique des populations, inventaires, projets de réhabilitation des lémuriens

 

  • Générer des alternatives à la déforestation et des activités porteuses de développement

Meilleure irrigation des cultures par des micro-barrages et des canaux, écotourisme, pépinières, artisanat

 

  • Valoriser et protéger la forêt de Farankaraina

Patrouilles de surveillance, délimitation des zones protégées, réhabilitation du milieu, transfert de gestion de zones forestières aux villageois pour une utilisation durable des ressources naturelles, aménagement écotouristique

Valoriser et protéger la forêt de Farakaraina

        Farakaraina est une forêt située dans la Baie d'Antongil. Sa superficie est de 1600 ha dont 150 de zone écotouristique. Elle a une magnifique plage et on peut y accéder aussi par la rivière. Elle se situe à une quinzaine de kilomètres de Maroantsetra et est entourée de rizières. Il est important pour sa sauvegarde d'assurer une sensibilisation envers les habitants et riziculteurs aux alentours afin qu'ils ne grappillent pas du terrain chaque année par le tavy. Le tavy est une forme de culture du riz traditionnel qui consiste à brûler une partie de la forêt pour enrichir le sol de cendre, puis l'utiliser pendant 2, 3 voire 4 ans et laisser ce terrain en brûlant encore puis encore de la forêt. Ce terrain peut parfois servir de patûrage ou de terrain pour une maison. Beaucoup considèrent la forêt comme un territoire sans propriétaires. Il suffirait alors de brûler, de planter des arbres comme les ravinalas pour identifier sa propriété. L'ONG explique donc, que contrairement à la croyance malgache qui dit que la forêt est inépuisable, elle l'est. Elle diminue chaque année d'un demi point à Madagascar. C'est pour cela qu'en même temps que la préservation de Farakaraina, l'ONG fait de la sensibilisation dans les villages aux alentours. C'est Gagà qui s'en charge. C'est une sensibilisation qui a des effets à court et moyen terme, qui est avec deux autres éléments important pour assurer sa réussite. Premièrement, assurer le bien-être des êtres humains, en garantissant des ressources. Pour cela, des formations sont donnés pour faire des élevages, ou une meilleure gestion des rizicultures actuelles. Il y a aussi des aménagements comme des barrages qui permettent aux agriculteurs d'avoir un accès à l'eau et de pouvoir avoir des rizières sur un terrain déjà défriché qui n'était pas intéressant pour eux avant. Le second élément est d'assurer une sensibilisation plus profonde, à travers l'éducation environnementale que fait Alexina. Elle intervient en milieu scolaire, ce qui a des effets sur le long terme. Cela permet notamment a considéré des animaux avec mauvaises réputations comme le aye-aye et le caméléon à être respecté. Cela permet aussi d'expliquer l'importance de la forêt et les impactes néfastes sur la population de sa disparition.

           Nous allons faire une petite visite de Farankaraina ensemble, découvrir sa faune et sa flore.

        Commençons cette promenade avec la photo ci-dessus. Cet arbre est un intsia. C'est un bois précieux. Comme tout bois précieux, il est rare, prend du temps pour grandir et est très prisé pour la qualité de son bois. Il vaut donc beaucoup pécuniairement. Certains, comme le bois de rose est menacé par la coupe intensive qui a massivement augmenté pendant la crise politique malgache. Il est censé pourtant ne pas être coupé, mais il y a une autorisation pour la vente de ce qui est en stock. Et ce stock ne s'amoindrit pas... C'est la preuve qu'il y a un marché noir : un réseau organisé le coupe puis légalise cette coupe en fournissant un faux permis reconnaissant ce bois coupé comme faisant parti d'un stock légal. Il y a des permis accordés par ceux qui détiennent ce stock et reconnaissent des coupes illicites comme licites. Ces gens s'enrichissent assez facilement. D'autres bois précieux sont autorisés à la vente par quota comme l'ébène et le bois de palissandre. Il vaut mieux ne pas en acheter du tout : soyons des consommateurs responsables, soyons consom'acteurs ! C'est aussi de cette façon que nous pouvons aider à la préservation de forêt comme Farankaraina. Farankaraina est une forêt secondaire. C'est-à-dire qu'elle a été partiellement aménagée par l'être humain. Les intsia ont été plantés il y a une soixantaine d'années. Cette forêt reste un haut lieu de la biodiversité avec des caméléons panthère, des gecko uroplatus, des aye-aye, lémur à front blanc, microcèbes, ibis huppé, coua bleu, gobe-mouche de paradis, fossa, etc. (J'ajouterai des photos, certains d'entre eux je n'ai pu les voir, j'utiliserai donc des photos de l'ONG.)

Il y a pleins d'espèces endémiques dans cette forêt. Le plus beau représentant est cet animal mystérieux nocturne : le aye-aye. Il n'en reste que très peu. Il n'est que très peu présent à l'état sauvage. A Masoala, on ne le trouve qu'a la réserve spéciale de Nosy Mangabe. Cette île apparaît sur la première photo de cette page. On peut le trouver un peu plus au sud dans une autre réserve.

 

     Dans cette forêt il a six pistes si je ne me trompe pas : la grande piste, la piste Ibis, la piste Velogonza (liane en malgache), la piste Lucie (une étrangère qui a agit au sein de l'ONG), la piste Augustin (fondateur de l'ONG) et la piste Alexis (coordinateur actuel de l'ONG). Je parle souvent d'Alexis, il y en a deux : le coordinateur et celui en charge de Farankaraina (le premier cité est sur la photo juste en dessous et Alexina ) Ils m'ont tous deux guidé à travers la forêt, comme le petit Ikoto qui suit les enseignements de Babakoto le lémurien et de Hitsikitsika l'oiseau malgache. Nous avons pu voir un ibis, mais il a filé et je n'ai pas pu le prendre en photo. J'ai pu apercevoir un lémurien filvius, ou lémur à front blanc. De même, il a aussi filé ! Des grenouilles, oiseaux, caméléons et crabes ont eu la bienveillance de me souhaiter la bienvenue.

     A droite, voici ce que l'on appelle à Madagascar le papier hygiénique. Il est utilisé pour faire des cuillères ou assiette jetable, étant propre pour l'utilisation alimentaire, on le dit donc hygiénique. C'est pareille pour les boissons hygiéniques ; ce sont les boissons qui ne contiennent pas d'alcool. En France nous utiliserions l'anglicisme les boissons soft. Au départ, la boisson hygiénique était seulement l'eau, mais cela s'est étendu à toute les boissons non alcoolisées.

     Voici l'un des cinq bungalows avec sa vue. Imaginez, le bruit des vagues qui s'échouent sur le rivage comme douce berçeuse. Ces bungalows sont à 50 000 Ariary la nuit (1 euro équivaut plus ou moins à 3 000, donc cela revient à 16 euros). Il y a aussi des abris pour les tentes. Dormir sur place est une bonne occasion de pouvoir faire une recherche de aye-aye  en début de soirée. L'ONG est en train de créer son site. Je le mettrais dès qu'il sera disponible. En attendant, contactez moi, je peux vous mettre en relation.

Vous pouvez conjuguez loisirs et participer à la protection de la faune et la flore. Je mettrai les photos de faune et flore dans une autre catégorie. Nous allons voir maintenant une partie de l'action de l'ONG pour la sensibilisation à la protection des écosystèmes de la baie d'Antongil.

Sensibilisation pour la sauvegarde de la baie d'Antongil

     Les écosystèmes sont en danger dans le monde entier, notamment à la baie d'Antongil. Il faut savoir que dans les 100 km autour de Maroantsetra, il y a 2% de la biodiversité mondiale. Il est primordial de sauvegarder la biodiversité locale. L'ONG AC sensibilise sur des problèmes globaux avec une dimension locale, en expliquant comment des phénomènes globaux influencent la vie autour de Maroantsetra avec des exemples précis.

Voici des événements comme la journée mondiale de l'environnement, des sensibilisations en classe ou des sorties découvertes pour sensibiliser les enfants. Je n'ai pas pu assister à une sensibilisation en village, c'est-à-dire faire un rassemblement au centre d'un village pour expliquer ce que provoque l'utilisation intensive de la forêt par les villageois. Cela provoque beaucoup de pertes à la forêt et ensuite pour les hommes. Il faut lutter contre un adage malgache qui dit que la forêt existée au temps des ancêtres et existera toujours pour les générations futures. Des solutions alternatives pour avoir des ressources sont proposées afin de permettre aux hommes de vivre et de les inciter à utiliser les ressources de la forêt en quantité moindre pour assurer son renouvellement.

    Le 5 juin est la journée mondiale de l'environnement. Le slogan de cette année est "Elevez votre voix, pas le niveau de la mer". L'ONG Antongil Conservation a organisé un événement au centre de Maroantsetra le 4 juin 2014. Etant un mercredi, c'était plus facile de toucher les enfants et adolescents qui n'ont pas cours le merdredi après-midi.

 

L'événement était composé de quizz, de musiques dirigés par les responsables animations de l'ONG (Alexina et Gagà, tous deux sur la photo), de charades et de poèmes proposés par les lycéens d'un club environnemental. Il y a eu une forte participation. De plus, des explications sur les causes et conséquences de l'élévation du niveau des mers et océans ont été donné. Le message a été écouté par au moins 200 enfants et adolescents.

Sensibilisation dans les écoles

     J'ai pu suivre Alexina dans son travail de sensibilisation en milieu scolaire. Elle m'a beaucoup appris sur la faune et flore locale, ce qui me permet maintenant d'avoir des exemples concrets à donner lors de mes sensibilisations, expliquer une situation concrète avec des concepts pouvant paraître abstrait et très peu concret car ce sont des concepts et problèmes vagues touchant des populations que l'on connaît peu. Je mettrais plus tard sur ce site des photos et quelques informations sur la faune en danger.

Pour l'instant, voici les interventions en écoles, beaucoup de ces établissements aimeraient partager avec d'autres établissements étrangers. Si vous pouvez m'aider à établir un contact avec une école primaire ou un collège, vous pouvez me contacter en m'envoyant un message en allant sur la page "Contact".

    Du à un mal fonctionnement de l'appareil photo, je n'ai pas malheureusement pas pu prendre des photos de tous les établissement, je m'en excuse auprès des élèves et du personnel qui viendraient consulter ce site.

     Voici la réalisation du collège d'enseignement général de Maroantsetra : ils ont replanté des arbres dans la cour. C'est à l'initiative des élèves. Ce symbole participe à la sensibilisation sur l'importance du renouvellement de la forêt et du rôle à jouer pour l'être humain, visible par les générations futures de collégiens.

Lycée public de Maroantsetra
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Nos  amis les lémuriens

      Commençons notre découverte de la biodiversité endémique par le symbole vivant de l'île rouge : le lémurien. Il y a près de 120 espèces connues de lémurien. Il est considéré comme animal endémique de Madagascar même si une dizaine d'espèces vivent sur les îles des Comores. Il n'y a donc pas que l'espèce la plus connue le maki catta, de couleur grise sur son dos et blanche sur son ventre avec sa longue queue zébrée de blanc et de noir. C'est une race de lémurien qui est de taille plutôt moyenne pour un lémurien. Il y a des lémuriens avec des yeux jaunes, comme lui, mais d'autres aux yeux orangés et même bleus.

Le nom lémurien vient du latin lemur qui désignait l'âme des revenants. Dans beaucoup de croyances malgaches, dû à ses yeux réfléchissant la lumière à la nuit tombée, il est considéré comme abritant l'âme des morts. Il est le plus souvent respecté, voire craint. La plupart du temps on ne le chasse pas. Toutefois, dans certaines régions, cette pratique a été utilisé. Elle a été présente à Maroantsetra. Grâce aux initiatives comme celle de l'ONG AC avec une longue sensibilisation, on ne voit plus de personnes venant vous proposer dans les bars de la viande de lémurien. Certaines races sont considérés comme portant malheur, comme le aye-aye, certains malgaches le croisant préférent le tuer. L'ONG AC sensibilise aussi pour éradiquer cette pratique qui existe de moins en moins.

 

     Depuis la France, nous pourrions penser que cet animal en voie de disparition est bien connu dans son pays. Il est pourtant méconnu : proche de ses lieux de vie, les habitants le connaissent mais sous-estime le fait qu'il est en disparition. A la capitale, on connaît son existence mais peu de choses sont connues sur lui. C'est pour cela, que les enfants qui ont participé aux sensibilisations étaient interloqués par ces petits êtres sympathiques.

   Je vais mettre des photos des lémuriens que j'ai pu apercevoir. Juin n'est pas le bon moment pour les observer, ils se font plutôt discrets au début de la saison des pluies, vers fin juin. Pour observer des lémuriens dans leur cadre de vie,  novembre et décembre sont les mois les plus opportuns. Ici, ce sont les lémuriens que nous pouvons le plus rencontrer autour de Maroantsetra, dans la baie d'Antongil. Les photos des animaux sont soit de Masoala, plus grand ensembes de réserves et parcs  de Madagascar (une bonne douzaine), vers le parc marin de Tampolo et sur l'île de Nosy Manga be. Ces parcs sont gérés par National Madagascar Park : structures publiques. Il y a aussi des photos de Farankaraina, mais pas pour nos amis primates prosimiens, les lémuriens.

 

 

    Voici le lémur à front blanc, Eulemur albifrons. C'est un petit lémurien commun, il vit en groupe. Nous l'avons souvent confondu avec le filvius. Pourquoi l'appelle t-on Lémur à front blanc ? Tout simplement puisque sa tête est blanche. Mais alors, pourquoi ceux de gauche ont la tête brune ? En réalité, seulement le male a une tête blanche. Voici donc deux femelles qui ont accepté de se faire prendre en photos.

Est-ce que nous embêtons cette dame pendant son repas pour qu'elle nous tire la langue ? 

 

     Regardez bien ses longs doigts,. Le lémurien fait parti des quelques animaux, avec notamment l'homme, à posséder des doigts. Le lémurien est un primate, un prosimien, c'est-à-dire une espèce qui a apparu avant le singe. Contrairement au singe, le lémurien a une truffe, comme le chien. Sa longue queue l'aide à trouver son équilibre. Voyez-vous le petit fruit dans patte gauche ? C'est à l'heure du repas qu'il s'est montré dans cet arbre. Nous  l'avons suivi pour l'admirer, au bord de la plage. Cette race vit en famille, une petite dizaine de lémuriens sont venues se nourrir. Un brave lémurien est venu nous voir dans la zone à pique-nique. Cette famille est habituée à venir voir les humains, m'a expliqué Ursula, la guide. C'est le seul groupe de cette île qui s 'approche. Un autre lémurien est assez téméraire pour s'approcher des hommes, le maki catta, le fameux King Julian du dessin animé. Le Sifaka, le lémurien dansant peut être à une distance proche. Je ne les ai pas vu puisqu'ils ne peuplent pas la forêt de Maroantsetra, ils habitent d'autres régions. Dommage, le Sifaka saute et marche en même temps pour se mouvoir sur le sol et cela ressemble à une danse. D'ailleurs, l'être humain a ensuite créé des danses s'inspirant de ce lémurien.

LV

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